- Ici florilège des pensées de votre serviteur composées au gré d'écrits divers, des Fables, Nouvelles et autres réflexions…
Citations
La véritable foi est assaillie de doutes !
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Nul n'est tenu à l'impossible
Mais chacun de son possible !
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Qui imite génie
Mime plus sûrement quelques singeries
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Les adultes transforment en cauchemars les rêves des enfants
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De nos âmes bientôt mortes
Seul l’amour à celles aimées en supporte
L’affreuse et inéluctable mélancolie
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On a beau emprunter
Des chemins de traverse
Ou les mêmes à l’inverse,
On avance toujours sur celui de sa destinée
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Qui suit son ombre,
S’y égare, puis sombre
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Pour vivre
Il faut d’abord survivre
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On ne meurt
Que de nos peurs
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Ne frappe pas les chairs de ton ennemi,
Tue son esprit !
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Parfois le Destin croise de ses sujets le cours
Mais nul ne peut emprunter le sien à rebours
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Il faut protéger les forts des faibles
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Du bonheur
Il fait toujours notre malheur,
Soit qu’on ne l’attrape,
Soit qu’un jour, il nous échappe
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Les chemins de travers
Mènent souvent aux enfers
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Les Hommes sont souvent des enfants qu’on émerveille ou terrorise avec une même vérité
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Le Chemin des promesses
Paraît toujours court…
… mais, alors vaines, celui du retour
Jamais lui ne cesse !
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Le Soldat subit la guerre ;
Le Guerrier ne vit que pour celle à venir
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Qui jure sa nature contenir
Fait serment de se trahir
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Il n’est qu’à sa table
Que l’on doit d’être servile
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La réalité est une Chausse-trappe
À laquelle aucun rêve ne réchappe
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Aucune glace,
Même la plus dure,
N’est aussi froide et pure
Que la Vérité regardée en face
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Même les étoiles les plus belles
Ont un destin cruel
Ensevelies par les ombres
Et leur laideur sombre
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De Dieu on le prie pour être pardonné,
Du Diable on le fait coupable d’avoir pêché :
Ainsi de l’un on en a point la sentence
Et de l’autre l’innocence !
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« Nous sommes tous au cœur d’un cyclone, bercés par la trompeuse accalmie de son œil qui, se refermant, emportera inéluctablement nos fragiles espoirs et certitudes… »
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Pour l’Homme, rêver est un premier petit pas,
Mais pour l’Humanité le début d’une grande voie
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À l’injustice d’en crier les torts
Voyons que loi reste au plus fort !
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Comme la grâce
Toujours à la fin lasse
Si, quand elle passe,
Il n’est rien sous le vernis de sa surface
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Le Mensonge est le parasite de la Vérité
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On a beau se voiler la face,
Ce que l’on a fait
De plus laid
Finit toujours par remonter à la surface !
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Du Pouvoir ce n’est pas tant
Que les gens
En réclame la Vertu ;
Non, ils n’ont vice
Qu’à le vouloir pour leur seul bénéfice !
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Il est rare
D’échapper aux racontars
Mais bien plus illusoire
À ses propres tares
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Si le plagiat est parfait
C’est que le modèle point ne l’est !
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Si la Vérité était si facile à dire
Le mensonge ne serait si commun !
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De toutes les valeurs
Il n’est que celle du coeur
Qui ne coûte
Alors qu’elle les vaut toutes
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Même à la table des traîtres
Ou des indigents
On s’y bat pour avoir un banc
Et s’en faire de tous le maître !
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Du parfum de l’amour
Il n’en reste souvent,
Alors passant,
Que celui du regret pour toujours
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Du lard on sait toujours à la fin
Que le Verrat en est le naïf.
Mais de l’Art ou du Cochon
C’est souvent plus à ce dernier souillon
Qu’il en est quelques uns
Passant de l’autre pour génie contemporain !
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Ce qu’on phantasme est lunaire,
Ce que l’on a, toujours plus terre à terre !
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On ne tombe jamais d'aussi haut
Que de son propre égo
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Raconter des Histoires
Est un Art
Mais les croire
Un faux espoir
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Quand l’Echec est attendu,
Faisons, au seul risque de la victoire, l’inattendu !
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Avec des si on refait le monde
Mais cette vaine faconde
Ne change pourtant en rien
Le cours du destin
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De changer de coiffe,
Toujours et quoi qu’on en fasse,
Au-dessous en demeure la même face !
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Des Dieux, n’en soyez trop crédule,
Faute d’en connaître un même crépuscule
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On s’offusque de qui vend son corps
Mais il en est bien pis
Qui, en sus, lie
Et corrompt leur âme pour bien moins d’or
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La Curiosité est un vilain défaut…
… C’est faux, c’est le Secret !
S’il n’était
Nul ne chercherait à en briser le sceau !
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Qui prend par vice
Devient l’objet de sa propre avarice
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De nager en eau trouble,
On s’y noie !
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On peut aimer
Contre-nature
Mais jamais de sa profonde nature
On ne peut en changer !
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Souvent on abhorre
Des histoires anciennes
Leur éternelle antienne :
Mais pour qui les ignore
De répéter inlassablement
Pourtant leurs règles d’or !
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À plus fort se confronter
On finit souvent par rompre… Mais,
À faible d’y plier,
Celui-là d’être alors sans pitié !
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Seuls les sots
Croient aux héros
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On sait que les habits sont trompeurs
Mais, même su par cœur,
Toujours cette éculée leçon leurre
Ceux n’en jugeant que par la valeur
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Vie est une fille généreuse
Aux grâces si précieuses
Quand Mort, sa Soeur laide et ténébreuse,
Les reprends en vicieuse
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Le Destin est versatile :
Il ne tient qu’à un fil !
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Quand l’orage tonne,
Sa foudre toujours étonne !
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Du plus puissant,
Contraint, on lui sourit et le contemple
Quand, en son loin, on le méprise en tyran !
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Mêmes les plus grands
Finissent par chuter : simplement
Ces idiots
Le font de plus haut…
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À s’exposer à la lumière
On y voit avec nos travers
Qui s’ils sont trop sombres
Regretteront leur part d’ombre
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On n’a jamais bonne table
À un autre de la devoir
Malgré parfois même son bon-vouloir
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Beaucoup passe leur vie à rêver
S’apercevant trop tard
Qu’une fois réveillé
Ils sont en plein cauchemar !
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Préjugés,
Même parfois fondés,
Ne peuvent faire de tous généralité
Si un seul les déments de fait !
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Parole aux mots dits ;
Cochon qui s’en dédit !
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De se montrer intelligent
À celui qui nous est plus fort
N’apporte le plus souvent
Que d’en subir les pires torts !
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Il n’est rien que le Destin ait fait
Qu’il ne puisse défaire d’un trait
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Chacun a ses tares
Mais il n’est pas rare
Pour leur faire pendant
De les supplanter d’un quelque talent
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Quel que soit son teint,
Si de chacun
Nous pouvions peler le cœur
Vous n’en verriez qu’une seule couleur
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Ici ou ailleurs
Il n’en reste aucune saveur
Si d’un autre coeur
On n’en partage les quelques bonheurs
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Il n’est de mur
Qui ne soit sûr
Si ce n’est celui érigé
Au sein de l’esprit déterminé
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Redresse-toi, calme-toi,
Respire une dernière fois,
Retiens cet ultime souffle de vie
Car ce jour, la Mort te l’envie !
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On a, du Loup, l’image d’un tueur :
Il n’est pourtant que l’incarnée terreur
Qui gronde en nos propres et incestueuses noirceurs…
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Il n’est plus Barbare ennemi à la bataille
Que la lâcheté de nos propres failles.
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Souvent, la peur mène au ridicule :
Il arrive que le ridicule change le cours des choses !
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L’Histoire n’est que la somme d’actes ordinaires
Que les Hommes travestissent d’extraordinaire
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La superstition est la plus dangereuse foi…
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Quand la mort porte son regard sur les Héros,
Souvent les vivants préfèrent alors lui tourner le dos…
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Les pierres qui saignent,
Longtemps se souviennent…
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« Il n’est point de possible avenir qui n’aura été engendré d’un passé. »
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Rome est née par le lait d’une Louve,
La Germanie depuis le sang dégouttant de ses crocs !
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— N’est point valeureux,
Celui qui s’agenouille — serait-ce devant un Dieu…
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Au crépuscule, je les ai vus,
Les Dieux sont venus !
Ils étaient sur le champ de bataille,
Ont sondé des hommes les entrailles
Et ont ri des lâches implorant leur clémence !
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Même du plus dur métal, il n’est d’autre creuset
Plus implacable que celui forgé par la volonté
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Recherche toujours la vérité
Mais surtout ne la détient jamais
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« La Discorde passe en robe déchirée, et Bellone la suit avec un fouet sanglant »
Virgile
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« Pauvres mortels qui, séduits par Discorde — pour des terres ou quelques pierres un jour poussières —, embrasseront Bellone qui déchirera de son fouet sanglant leurs avides baisers en un amas épouvantable de chairs grimaçantes. »
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« Je ne te laisse aucune fortune en héritage, en dehors de celle que te procurera le legs de cette épée. » (Rite antique d’un père à son fils)
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Je n'ai pas vu du temps, venir la forfaiture,
Elle est là, aujourd'hui qui me nargue et m'injure.(Julien Sabban)