Goupil et la Haie

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Goupil et la Haie

D'un Poulailler, un Renard
S'y étant introduit depuis un talus,
Au moment de repartir repu,
Se trouva ceint de sa haie
Seule échappatoire à son forfait !
La panse alourdie du pillard
Lui interdisant le saut,
De trouver inespérée réponse
Par la liane d'une Ronce…
… Bien sûr s'y blessa le sot,
Retombant à terre
Et invectivant la plante de fer
Qu'au lieu de secours elle lui offrit ses épines !
« Coupable toi de rapine,
À moi qui tout accroche,
Tu oses de ma nature faire le reproche !
Voilà pour qui aux branches se raccroche
Alors voué aux enfers…
… Promis ici, j'entends déjà leur colère,
Par le fermier qui approche ! »

Toujours gens de mal
S'associent avec leur égal

Auteur : Val


Le Renard et la Ronce

Un renard, franchissant une clôture, glissa, et se voyant sur le point de tomber, saisit une ronce pour s’aider de son secours. Les épines de la ronce lui ayant mis les pattes en sang, il eut mal et lui dit : « Hélas ! j’ai eu recours à toi pour m’aider, et tu m’as mis plus mal en point. — Eh bien ; tu t’es fourvoyé, l’ami, dit la ronce, en voulant t’accrocher à moi qui ai l’habitude d’accrocher tout le monde. »

Cette fable montre que chez les hommes aussi ceux-là sont des sots qui ont recours à l’aide de ceux que leur instinct porte plutôt à faire du mal.

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