L'Ecueil Fabuleux

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L'Ecueil Fabuleux

Des Fables, d’en avoir fait volume
Pour une gloire espérée anthume,
(À défaut je la prendrai même posthume)
C’est avec une certaine amertume
Que je dois d’en rendre les rimes
Comme le guerrier le fait de ses armes
Las de trop de drames…
… Plus de maximes,
Plus de bons mots
À prêter aux Animaux
Pour moquer des Hommes la bassesse
Ou d’honorer parfois leur sagesse :
Moi qui me pensais Fabuliste prodigue
Voilà de mes pairs,
En notre bien-aimé art Fabulaire,
D’en trouver non pas quelque fatigue
Mais plutôt le même écueil
Faisant que tous en ont cessé le recueil !

Oui, à tous ceux dont j’ai rendu hommage,
- Esope, Claris, Marie,
Phèdre, Babrius, et j’en oublie…
(Jean en prendra certainement ombrage !)
Je ne me doutais qu’à mon tour
Je l’aurai de vilain un jour…
… Car c’est un fait,
Comme est comptée notre existence
Toute source, même de jouvence,
Une fois qu’elle est asséchée
N’abreuve plus soif !
Bel apologue
Concluant ainsi mon épilogue
Mais signant de mon Fablier l’épitaphe !

Voilà donc pour ma part
D’en clore ici l’histoire…

… Désormais à quelques nouveaux
D’aller en fabuleux Sourciers
Y chercher
D’autres eaux
Pour leurs Fabliaux : Bonne chance
À cette espérance
Et que leurs Ondines Muses
Longtemps les amuse…
… Mais gare, elles ont ruse
De nous tenter en Satyre
Mais d’à jamais nous fuir
Dés qu’on en abuse !

Auteur : Val


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(tiré de l'ouvrage édité : Histoires de Fables)

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