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Le poids du monde
Soulevons énigme en ce Fabliau :
« Que portons nous sur le dos,
Qui fuit quand on lui jette oeil
Derrière l’épaule et qui reste un écueil
Même dans une glace
Lui faisant volteface ? »Le poids du monde
Comme le suppose notre titre…
… Non, et c’est plus sinistre :
L’âge ! Dont chaque écoulée seconde
Nous sépare de celui de la jeunesse
Et son doux souvenir
Mais qui rapproche celui à venir,
Des maux de la vieillesse,
Duquel on n’échappe
Ni ne réchappe !Avant de conclure la Fable,
D’Esope notons celle semblable
Faisant légende que Prométhée
Eut jadis deux besaces
Emplit de nos tares, et c’est cocasse,
De celles d’autrui ; Mais
Cela devint sagace
Quand ce Titan plaça l’une de face
Et la seconde à l’arrière de nous autres :
Depuis lors de juger les nôtres
Qu’à leurs visibles défauts
Ignorant ceux que l’on porte !Enfin, il est de même sorte
Distribué à chacun ballot
A sa naissance,
Tels nos récits de bon sens,
S’y trouvant nos choix :
Qu’ils soient notables et celui-là
De s’alléger comme au vent…
… Mais qu’ils soient navrants
Et de se vouter sous son fardeau !On peut trouver ces récits ballots
Et leurs histoires niaises,
Mais vous, vraiment… rien ne vous pèse ?
Auteur : Val
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(tiré de l'ouvrage édité : Histoires de Fables)