Un Combat
  • Texte corrigé par l'Auteur et Fabuliste David-Claude

Un Combat


Si vis pacem…

« Le Soldat subit la guerre ;
Le Guerrier ne vit que pour celle à venir… »

… aux confins de l’ère commune, quelque part sur le Limes Rhénan1

Le Limes !
Le sentier de garde délimitant tout l’Empire Romain et, avec celui Rhénan, toute la Germanie ; les Généraux Marcus Vipsanius Agrippa et Nero Claudius Drusus2 avaient emprunté ce qui n’était alors qu’un chemin de terre : sous leur impulsion, il était devenu un réseau infranchissable, sur ses axes les plus menacés, pavé même pour permettre aux Légions une marche rapide ; des Fortins le parsemaient, à la fois pour offrir des lieux de vie aux troupes, mais aussi pour élaborer un système visuel d’alerte à travers tout l’Empire. Depuis le Pontus Euxinus3, courant alors le long du Danube, puis sur les rives du Rhenus4, le Limes devait un jour rejoindre la Mare Germanicum5… si Agrippine la jeune, descendante d’Agrippa ayant bâti Ara Ubiorum, paracheva l’œuvre de son aïeul en fondant Colonia Claudia Ara Agrippinensium6, merveille de cité fluviale, jamais le Limes n’irait toutefois au-delà !

Il n’est de mur
Qui ne soit sûr
Si ce n’est celui érigé
Au sein de l’esprit déterminé



Cet adage se révélerait vrai.
Rome avait bâti le Limes par crainte de la menace terrée derrière, et ceux l’incarnant étaient mus d’une volonté semblable à l’acier de leurs lames !

Flavius Ravilla7, homme grand et svelte, blond aux yeux verts, était encore invisible dans les brumes exhalées depuis l’humus humide de la vaste forêt à laquelle il faisait face : Hercinia sylva8 ; la forêt sombre, le cœur de la Germanie… la Forêt de Fer comme certains la surnommait. Tout comme Flavius elle n’était pas visible, mais on ressentait déjà sa présence aussi incommensurable que le Divin, aussi étouffante qu’une peur enfantine !

Le Centurion Ravilla aimait cette introspection matinale.
Tout était alors calme. La solitude était une gangue agréable aussi ouateuse pour l’esprit que ce brouillard protecteur. Il prit une large respiration, s’imprégnant des senteurs de conifères et celles plus champêtres émanant des larges plaines menant à la si lointaine Rome et à tout l’Empire.

« La Patrie te manque à toi aussi…

- … Rutilus9 ! »

L’homme, un géant à l’incroyable chevelure rousse, avait surpris son ami dans ses réflexions. Oui, ils étaient amis, même si le Centurion Flavius Ravilla était en charge du fortin sur cette partie du Limes. Soldat rassurant, intrépide aventurier, jamais avide de plaisanteries et précieux pour le moral d’une Légion entière, Rutilus était un roc.

« La Patrie est pour les Héros, mon ami. Ce qui me manquera un jour, je l’espère, te manque à toi bien plus.

Rutilus se darda de rougeur sur les joues. Sa fille et sa femme lui manquaient plus que tout.

- Tu parles plus au cœur des Hommes qu’à leur ambition. Cet endroit du monde semble le plus éloigné de celui où j’aimerai être, et parfois je doute de le revoir un jour.

Flavius eut un sourire complice aux premiers propos du soldat, puis un voile plus grave assombrit ses yeux si perçants.

- L’ennui est un lent poison qui distille sa souffrance, mais rien n’est plus vif que la plaie d’un père arraché à sa propre chair… Rutilus, tu pars aujourd’hui panser cette blessure ! »

Aussi fort qu’il était, l’homme chancela un instant. Il comprit immédiatement qu’il devait cette faveur à ce chef si singulier dans ce monde brutal qui faisait fi de telles émotions. Il eut une soudaine compassion pour ce Centurion, certes encore jeune, mais sans attache. Sa personnalité, comme détachée de ce temps, n’était pas en adéquation avec la hiérarchie militaire de Rome ; pour cela on l’avait envoyé garder ce fortin perdu dans des terres inhospitalières. Il ne marquerait pas l’Histoire, ne deviendrait pas Général et son nom n’apparaîtrait jamais dans les annales. Pourtant, il menait les hommes du fortin comme Léonidas contre la Perse, s’assurait des défenses du Limes comme Horatius face aux Étrusques et contemplait son si ridicule royaume comme Alexandre sur les remparts de Troie… Tout cela en vain, nul ne se souciant ici du destin de tels hommes à l’écart des grands évènements.
Mais Rutilus savait également que, comme il était ami avant d’être chef, l’homme était un Guerrier avant d’être un soldat et qu’il n’avait cure des âges et des époques. Là ou ailleurs, il veillait, patientant que la destinée le confronte à sa tâche.

« Tu me manqueras.

- Tu manqueras à tous… »

Flavius Ravilla eût-il la préscience d’une prophétie ?
Malheureusement une prophétie morbide ! Alors que les deux hommes s’étaient empoignés le manchon de cuir couvrant leur avant-bras, une flèche – c’était presque grotesque – avait perforé la tête du puissant Légionnaire ! Arrachée de la brume, elle semblait avoir entrainé entièrement à sa suite le voile ouateux qui, aidé par un Vent brusque, s’était effondré jusqu’à disparaitre. La pointe du trait s’était, quant à elle, enfoncée dans la partie latérale de sa tête, crevant l’œil droit puis toute la partie nasale, ressortant même en partie de l’intérieur de la tempe gauche…
Une gerbe de sang, mêlée de salive et de liquide oculaire, dégouttait sur le visage de Flavius, subjugué par la violence et la mort, peut-être encore davantage par la soudaineté de l’attaque traîtresse, mais aussi par une certaine poésie macabre : en effet, le Soleil était apparu à l’instant de la frappe, incendiant de feu la chevelure rousse et désormais sanguinolente du géant écroulé au sol. La lumière, toute spectrale jusqu’ici, souligna par contraste la vérité flasque du corps livide lové au pied de son ami dévasté.
Pourtant, il se sentit soudain vivant, la colère excitant ses sens guerriers !

« Assaut ! Assaut ! »

Il hurla à pleins poumons l’ordre martial aux hommes à peine éveillés au sein du fortin : il y aurait des pertes, une poignée d’assaillants venue de la forêt ayant déjà brisé la palissade peu robuste séparant le monde civilisé du leur si barbare ! Flavius n’avait pas d’inquiétude pour ses hommes, assez entrainés pour en venir à bout. Toutefois, il enflamma rapidement la vasque d’huile prévue pour avertir les fortins voisins d’un danger, mais ce n’était qu’un réflexe militaire, car il ne pensait plus qu’à l’assassin terré quelque part non loin de là. Alors, geste insensé, il sauta du fortin jusqu’au faîte de la palissade attenante, ceci malgré le poids de son équipement, puis se laissa glisser sur le versant, endommagé par les assaillants, jusqu’au sol… en terre ennemie ! Il parcourut, à une vitesse folle, le terrain à découvert jusqu’à la forêt meurtrière puis disparut comme happé par la gueule du monstre végétal tant redouté !

Il n’était plus Flavius le Centurion ; il avait perdu au combat l’un des siens.
Il était un Frère d’armes ; il avait une bête vicieuse à traquer puis à abattre.

Il était en Guerre !

… Para bellum !

Il courrait.
Le Vent sifflait furieusement à ses oreilles, les branches des arbres lui lacéraient parfois la peau et chacune de ses foulées le portait vers plus d’inconnu. Pourtant, il était libre. Cette liberté était indomptable et si dangereuse et si puissante qu’elle était aveugle. Toutefois, s’il partageait une chose avec les assaillants, c’était son goût et plus encore l’ivresse de la perdre à chaque instant !

Jetant parfois un œil derrière lui, il distinguait l’épaisse fumée émanant du fortin. L’attaque sauvage serait, si ses propres hommes n’y étaient parvenus, vite matée par des renforts déjà certainement en route. Et si les barbares battaient en retraite, il serait sur leur route… Mais il lui fallait avant toute chose trouver celui qui avait détruit l’existence d’un homme brave ; sa victime l’aurait pourfendu en deux morceaux si le combat avait été loyal. Ce ne fut pas le cas.
Le sordide bourreau avait anéanti une amitié, un compagnon pour beaucoup et plus encore les yeux d’une petite fille s’embueraient de larmes sur la tombe d’un père. Flavius ne réclamait pas vengeance, non, il implorait les Dieux pour combattre en lieu de son Frère tombé.

Il murmura à ceux voulant l’entendre qu’ils le guident sur cette voie.

Alors, les arbres s’espacèrent de plus en plus. On discernait une clairière inondée de lumière au-delà : Le champ de bataille.
Flavius eut une curieuse intuition. Il ralentit le pas, il n’avait plus besoin de le presser. Beaucoup aurait renoncé à cet instant ; savoir que la Mort vous attend ne freinerait pas tout élan ? La curiosité est forte, c’est un fait, mais le fatalisme est sans pis-aller.

Le soldat subit la Mort ; le Guerrier craint qu’elle ne l’épargne et ne le couvre de honte sur le champ de bataille !

Il serra son scutum10 et la hampe de son pilum11 de Centurion puis franchit l’orée de la clairière. Ce serait foudroyant, à peine douloureux, mais inéluctable : un tomberait, un autre se tiendrait encore debout…

Redresse-toi, calme-toi,
Respire pour une dernière fois,
Retiens cet ultime souffle de vie
Car aujourd’hui la Mort te l’envie

Flavius s’était souvenu du poème qu’aimait à se répéter son père. Ce n’était pas un aède ni un croyant, ce n’était qu’un homme d’arme et d’honneur qui ne lui avait transmis que l’art du combat. Il ne parlait presque pas et n’avait eu de legs pour son fils qu’un glaive et ce quatrain.

C’était bien peu, mais rien d’autre n’était utile à l’instant de fouler cette clairière…

… elle n’était en fait qu’une trouée dans la forêt inextricable l’enserrant : pour que sa masse végétale l’épargne ainsi soit cette terre était sacrée, soit elle était maudite ! En son centre, un tertre semblable à une tombe de Titan formait un dénivelé sur lequel trônait un improbable et massif rocher semblable à celui de Sisyphe12 ; peut-être l’avait-il abandonné depuis le Tartare, las de son impossible tâche…

Une douce bruine commençait à balayer les lieux. Plus aucun oiseau ne chantait désormais, seul le craquement des branches s’entrechoquant était discernable ainsi que le chuintement du Vent dans leur feuillage. Flavius prit une large respiration puis s’immobilisa tout à fait, là, à découvert et vulnérable aux choses sombres tapies dans les sous-bois et face aux Dieux s’intéressant peut-être à son Destin…

… Était-ce une ombre furtive dans le recoin de son champ de vision, un éclat céleste l’alertant, la chance ou l’expérience d’un esprit aguerri aux embuscades.

Il entendit le frottement d’une corde relâchée.

Il leva haut son bouclier sur sa droite, le lâchant même juste avant l’impact d’une flèche véloce et meurtrière ! Comme suspendu un instant, le scutum absorba l’impact facilement, la pointe vicieuse du projectile se brisant dessus.
La Lance de fer du Centurion, acérée et parfaitement équilibrée, suivit la trajectoire inverse au trait ! La hampe vrombit comme un insecte furieux en franchissant la distance la séparant de sa cible ; l’archer tant recherché et qui observait pareillement la course de sa flèche : un laps de temps si court qu’il ne pensait pas courir de danger.
Il n’avait pas retenu son souffle et la Mort le priva pour toujours de le reprendre !
Le pilum plongea dans l’abdomen de l’homme juché sur le faîte du gros rocher surplombant ce champ de bataille ; si minuscule soit-il, c’en était un. La chair s’écarta de part et d’autre du métal froid et une rivière de sang se déversa le long de la lance. La violence du jet fut-elle que la victime, emportée, se cabra de manière grotesque jusqu’à ce que la pointe de l’arme se bloque dans la pierre, la laissant ainsi à genoux et le dos tordu jusqu’au sol comme un pantin ridicule et désarticulé.

Ce fut violent, presque sans douleur et définitif !

Flavius était toujours debout même si son ennemi n’était pas tout à fait tombé. Il relâcha à son tour son souffle ; de toute façon la Mort était trop occupée avec le râle échappé du corps meurtri pour s’intéresser à autre chose. La Vie, au contraire frappait le cœur du Centurion comme jamais. Il tremblait de tout son être, non pas de peur ou d’euphorie, mais revivant la scène fugace comme si elle avait la durée d’une existence entière. Il observait, quoique presque absent, le sang de l’occis qui se répandait depuis le Pilum jusqu’au rocher et telle une affreuse cascade écarlate inondait le sol d’une flaque au sinistre clapotis.

… mais la Mort n’était pas encore rassasiée, elle ne l’est jamais !

« Cours ! Mère-Forêt n’est plus loin.

– Mais je ne suis pas un lâche !

– Non, mais un idiot si tu ne cours pas maintenant ! »

Le jeune homme, presque encore un garçon, et s’il était habitué aux rudes codes guerriers de ses ainés, était interloqué par les propos de son compagnon ; toutefois celui-là avait tant vécu de batailles qu’il ne pouvait qu’obéir malgré la sauvagerie toute aveugle de sa jeunesse. L’assaut avait été si rapide sur le Limes.
Chaque homme en avait trouvé un autre pour croiser le fer… et le sang.

Pas lui !

Puis les Dieux s’étaient détournés de leur rang, trop peu nombreux pour profiter de l’effet de surprise, à moitié mis en échec par la vigie de la tour de guet ; de toute façon, la fumée avait balayé les cieux, signe que leur attaque avorterait, des Romains afflueraient bientôt de toute part, ainsi avertis. Le jeune assaillant était resté immobile avant que le plus aguerri de ses compagnons ne l’exhorte à le suivre.

Bientôt la forêt primitive, d’où ils étaient venus, leur avait offert de nouveau sa sécurité. Nul soldat Romain ne les suivrait en son sein. Non.
Seulement, il s’en trouvait déjà un, et un guerrier ! Ils débouchèrent alors dans la clairière au tertre…

Flavius avait entendu les craquements depuis les sous-bois : à présent à genoux, comme reprenant son souffle, les yeux fermés, il tenait fermement son glaive, sa longue cape rouge au dos de son plastron le couvrant presque entièrement. Sa main libre était en communion avec la Terre… et celle-ci lui parlait ! Oui, quatre pieds la foulaient et il ressentait avec elle chaque pression de ceux-ci.

Il semblait avoir également convoqué le Vent car une bourrasque avait emporté violemment sa cape…

… Celle-ci s’était aussitôt enveloppée comme une toile d’araignée sur le plus jeune de ses ennemis, l’aveuglant. Quant au second, le Vent cette fois emporterait son râle ! Il s’était jeté comme un carnassier sur sa proie… C’était instinctif et malgré son expérience du fer, peu lucide : son adversaire était plus intelligent que cela.

Ce fut dès lors foudroyant !

D’un pas chassé, creusant un sillon dans le sol meuble, le Romain avait tourné sur lui-même et, comme un sinistre faucheur, sectionna la cheville du Germain ! Un flot de sang avait accompagné le membre à l’instant où il se désolidarisa du reste du corps et le ru écarlate suivait désormais la rigole formée dans la chair de la terre…
… le terrible glaive fut ensuite ramenée très rapidement d’un mouvement ample de bras et vint se figer dans le cœur de l’agonisant. Il n’avait pas eu le temps de souffrir et son bourreau ne l’aurait pas permis, d’une part pour sa sécurité et par l’automatisme de cette technique d’arme, d’autre part parce que l’on ne laisse pas une bête blessée agoniser… un homme d’autant plus.

Le compagnon du gisant s’était enfin débarrassé de son rets fait de tissu rouge… Le rouge du sang, le rouge de la colère à la vue du corps mutilé à quelques pas de lui ! Le jeune guerrier n’avait jamais tué, son anneau de fer placé dans ses narines le prouvait, les tresses à ses cheveux également ; chez son peuple, seuls les valeureux ayant goûté à la saveur mortelle du combat pouvait ôter l’un, raser les autres !
Mais son temps était venu.

… Ou celui des archers apparus sur la crête du mont !

Flavius s’était relevé.

Redresse-toi, calme-toi,
Respire pour une dernière fois,
Retiens cet ultime souffle de vie
Car aujourd’hui la Mort te l’envie

L’orage roulait les nuages dans les cieux ionisés de tension électrique.

Mais Flavius ne ressentait pas la pluie s’échappant de leurs ourlets déchirés par les Vents furieux.

Les archers avaient bandé la corde de leur arc.

Flavius ne voyait là que lâches, ignorant leurs dards mortels comme un fauve aurait eu cure d’un essaim de guêpes.

Face à lui le jeune Chattes13, peuple le plus guerrier des Germains, s’apprêtait à fondre sur lui.

Flavius ne le regardait pas.

Non, Flavius marchait déjà dans un autre monde… Celui des héros Germains promis à la Valhalle pour leurs faits d’armes au sein des batailles ? Peut-être. Peut-être était-il déjà mort. Cette guerre n’était déjà plus la sienne. Il avait livré son combat et, vainqueur ou non, quel que soit l’issue, il y en aurait un autre après, et encore un autre, ceci jusqu’à ce qu’il mette genoux à terre. Il avait fermé les yeux.
Imperceptiblement, il avait noté des silhouettes sombres tout autour de l’orée de la clairière. Cela n’avait plus d’importance, il ne pensait qu’à l’enfant qu’il aurait voulu voir naître s’il avait choisi une voie loin de tout combat… Mourir en martyr, survivre par le fer, être glorieux ou laisser une marque dans l’Histoire, quelles vaines chimères.

Donner la vie, voilà la beauté du monde et le combat face à la laideur.

Flavius sentit l’air siffler comme si une lame le tranchait…
… il y eu un fracas de métal !
Il ouvrit les yeux. Le jeune guerrier était figé là, les yeux écarquillés, tétanisé par l’effarement, son épée immobile à quelques centimètres du crâne de son ennemi : une autre épée avait bloqué son arme avec une force assez incroyable pour stopper sa course meurtrière, une femme ! Les yeux lapis-lazulis, le visage dur, le corps dénudé et ceint de pièces d’armures, elle avait une stature seigneuriale.
Flavius se souvint alors d’une coutume Germaine qui faisait souvent combattre l’un des leurs avec un ennemi pour présager de l’issue d’une bataille à venir. Il semblait que cette combattante n’est que peu appréciée l’attitude de son sujet pour ainsi le déshonorer. Sans plus de douceur pour le Romain, elle plongea son regard si troublant au plus profond du sien.

– Cette terre s’abreuvera du sang des tiens même si tu as fièrement rendu les armes ! Reprend ton glaive, guerrier, et lègues le à ton fils quand il sera temps…

Le soleil était revenu brusquement sur la petite clairière égarée dans la Forêt inexpugnable d’Hercynie. Un homme s’y trouvait, un guerrier. Il avait ici livré combat, l’un était tombé, l’autre était resté debout.
Il serra le pommeau de son glaive, prit une longue respiration puis, semblant résolu, reprit son chemin ; un tout autre chemin désormais…

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